16 juillet 2019
Photo: ProgresivaMente

Réunis à Puebla au Mexique, des dirigeants et intellectuels progressistes d’Amérique Latine ont publié une déclaration ce dimanche 14/07, une déclaration commune sur la nécessité de répondre à l’escalade du “lawfare” [NdT: le fait d’utiliser le système légal comme une arme pour défaire un opposant] comme instrument de persécution politique sur le continent.

En accord avec le document, “la guerre légale qui a été déclenchée les dernières années contre les leaders progressistes de l’Amérique Latine est une manière inédite et agressive de substituer les armes militaires par la manipulation de recours légaux”.

Le document désigne la prison de l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva comme le cas le plus emblématique de la rupture de l’état de droit.

La déclaration dit le suivant: “Les juges et enquêteurs de son [Lula] affaire, dans une connivence passible de punition, comme le fut démontré dans la récente révélation des conversations sur le portail “The Intercept”, ont violé systématiquement les garanties de l’ex-président à un procès légitime, avec la présomption d’innocence, le principe du juge naturel [NdT: à l’abri d’une intervention de l’exécutif] , le droit à la défense, le contradictoire [NdT: principe basé sur le principe Audi alteram partem: les deux parties peuvent se défendre] et la possibilité de se défendre en liberté”

Le texte continue: “Les conditions d’isolement dans lesquelles se trouve Lula en ce moment ne sont pas en accord avec la dignité et le respect que mérite une personne qui a vaincu la pauvreté de son pays, qui a mené l’économie dans le chemin de la compétitivité et qui a placé le Brésil sur la scène des affaires régionales et globales de la plus grande importance stratégique”.

La déclaration est signée par 25 dirigeants et intellectuels d’Amérique Latine, de pays comme le Mexique, le Chili, le Brésil, l’Équateur, la Colombie, le Paraguay, l’Argentine et l’Uruguay. Fernando Haddad et Aloizio Mercadante ont représenté le Brésil.

Retrouvez ici le texte intégral de la déclaration.

Journal du Centre du Monde | Traduit par Marc Cabioch