12 août 2020
Les avocats et juristes de l'ancien président Lula dénoncent le manque de respect envers l'ONU. Valeska Teixeira Zanin et Cristiano Zanin lors d'une conférence de presse à Genève. Photo: Filipe Araujo

Par une note, Cristiano et Valeska Zanin Martins ont démenti, aujourd’hui (12) un reportage de la Folha de S. Paulo sur la stratégie de défense de Lula dans la procédure d’Habeas Corpus contre l’ancien juge Sergio Moro pour suspicion dans les affaires qui impliquent l’ancien président.

Selon le journal, les avocats de Lula ont fait pression pour que le procès devant la Cour Suprême ait lieu entre le départ à la retraite du doyen Celso de Mello et l’investiture du nouveau ministre, afin d’assurer une issue favorable à Lula. En effet, selon la publication, le vote de Mello est considéré comme imprévisible et la configuration du corps collégial sans le doyen signifierait une victoire judiciaire.

La note publiée par la défense de Lula précise que l’information est incontestablement incorrecte et que la défense avait déjà alerté le journal. Les avocats ont expliqué que, en réalité, l’intérêt de la défense est diamétralement opposé car ils ont demandé «que l’habeas corpus sur la suspicion de l’ex-juge Sergio Moro dans la procédure impliquant Lula soit jugé dès que possible compte tenu des priorités juridiques et des règles qui déterminent l’action ».

Le procès pour violation d’impartialité de l’ex-juge Sergio Moro a lieu devant le deuxième collège de la Cour suprême fédérale / STF, où Lula a remporté deux victoires importantes au début du mois d’août.

La première était de déclarer non recevable la plainte de l’ex-ministre Antonio Palocci dans l’action pénale liée à l’Institut Lula. En accord avec l’avis des ministres, l’annexe à la déposition et la levée de la confidentialité des dossiers, survenue la même semaine que les élections présidentielles de 2018, ont révélé le caractère politique de la manoeuvre de Moro. Ensuite, la Cour a reconnu le droit de Lula à un large accès aux volets où il est cité dans l’accord de clémence signé entre Odebrecht et le département américain de la Justice (DoJ), utilisé par l’accusation du Lava Jato dans la plainte contre l’ex-Président.

La reconnaissance de la suspicion de Sergio Moro annule la condamnation de Lula dans l’affaire du triplex Guarujá et rétablit ses droits politiques. La décision peut s’étendre aux autres poursuites contre Lula auxquelles Moro a participé.

Arrêté depuis 2018, la reprise du procès devrait intervenir plus tard cette année selon le ministre Gilmar Mendes, président du tribunal.

Traduit par Francis Gast.