12 juin 2020
L'ancien président du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva. Photo: Ricardo Stuckert.

L’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva a fait un live avec les chaînes YouTube des médias alternatifs hier après-midi. Entre autres questions, Lula a parlé de la situation politique au Brésil et de la possibilité de former un large front, de l’approche désastreuse de Jair Bolsonaro à la crise de Covid-19 et des intérêts derrière Lavage Express (Lava Jato)

“Je ne veux pas répéter au Brésil ce qui s’est passé en Égypte. Je veux que nous enlevions Bolsonaro démocratiquement et donnions au peuple brésilien une chance de choisir quelqu’un [de civilisé]”, a-t-il déclaré en commentant les différents crimes de responsabilité commis par l’actuel président.

Cette semaine, la Cour pénale internationale de La Haye (CPI) a accepté une plainte contre Bolsonaro pour crimes contre l’humanité. Le tribunal, qui juge les violations des droits de l’homme, a été créé en 2002 par le Statut de Rome, un traité qui caractérise également le crime de génocide. Bolsonaro devra peut-être répondre pour les deux.

“[Bolsonaro] sera historiquement tenu pour responsable d’un génocide. Il est irresponsable dans ses relations (…), il aurait dû suivre l’exemple d’Alberto Fernández en Argentine et d’autres pays qui, de manière pondérée, ont fait leurs devoirs “, a ajouté Lula.

En deux heures et demie de conversation, l’ancien président a également commenté les origines internationales des crises économiques et politiques que le Brésil traverse aujourd’hui.

Selon Lula, la campagne de fausses nouvelles qui a élu Bolsonaro et Lavage Express ont reçu un financement étranger pour démanteler le Brésil. “Lavage Express a été créée au ministère de la Justice des États-Unis dans le but, premièrement, de démanteler les industries mécaniques au Brésil et, deuxièmement, de détruire le pré-sel. (…) [C’est] parce que nous étions compétitifs dans le monde. Les industries de l’ingénierie brésilienne étaient au Moyen-Orient, en Russie, à Miami. Dans presque tout le continent africain et dans presque toute l’Amérique du Sud “.

Lula estime que la situation est difficile, mais qu’il est toujours possible de récupérer le pays. “C’est le moment le plus triste que j’ai vécu dans l’histoire du Brésil. (…) Nous ne pouvons pas [perdre] l’espoir, derrière une catastrophe il y a toujours la possibilité de s’améliorer et nous devons apprendre de ces choses”.

Regardez la conférence de presse complète:

Traduit par Marc Cabioch.