“Il n’y a aucune preuve”, a dit l’avocat de Lula sur l’affaire du site d’Atibaia
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Le jugement prononcé à l’encontre de l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva (PT), proférée par la juge de première instance Gabriela Hardt, substitue de Sérgio Moro dans la procédure de Lava Jato de Curitiba, a suscité la réaction immédiate d’avocats impliqués dans la défense du pétiste.
Du point de vue juridique, le point central de la défense de Lula est que le jugement est fondamentalement fondées sur le témoignage de l’entrepreneur Leo Pinheiro de l’OAS, alors que dans le même temps les cours supérieures consolident au contraire la jurisprudence selon laquelle les récits obtenus par de simples délations (plea bargain) ne sont pas suffisantes pour condamner criminellement.
« Il n’y a aucune preuve. Les travaux n’ont pas été faits sous sa responsabilité. L’objectif est que Lula reste emprisonné », a dit Manoel Caetano, avocat de Lula à Curitiba, à TV 247.
Eugênio Aragão, ex-ministre de la Justice qui coopère à la défense de l’ex-présidence, sur le même média, a indiqué que la procédure de Lula aurait difficilement une issue positive pour l’ancien présidence dans la sphère judiciaire, à cause justement de l’utilisation politique des procès contre lui.
« Une issue favorable du procès pour Lula sera politique, pas judiciaire. L’accusation et la condamnation sont politiques. Elles ne sont pas nécessairement partisanes, mais elles font partie du projet d’une corporation [une partie du Parquet et du Judiciaire] », a-t-il expliqué.
Gleisi Hoffmann, députée fédérale du Paraná et présidente nationale du PT, a affirmé que la sentence démontre qu’il « n’y a aucun sérieux de la part de certains secteurs du Judiciaire dans la conduite des enquêtes ».
Président du groupe PT à la Chambre des Députés, Paulo Pimenta (Rio Grande do Sul), a affirmé que le parti allait « dénoncer [le jugement] dans et en dehors du pays. Certains parties de la sentences sont de véritables aberrations ». Il rappelle aussi qu’une « bonne partie du procès à été conduite par Sérgio Moro, qui est aujourd’hui ministre de l’adversaire de l’ex-président Lula ».
L’ancien sénateur Lindbergh Farias (PT-RJ) s’est manifesté sur Twitter contre la condamnation de l’ancien président. « Ils veulent que Lula meure en prison. Il est très dangereux parce qu’il représente et qu’il parle au coeur de la population pauvre de ce pays. Le monde entier sait que Lula est un prisonnier politique », écrit-il.
Sur le même réseau social, la présidente du PT a rappelé la candidature de Lula au Prix Nobel de la Paix : « La persécution de Lula ne s’arrête pas. Une seconde condamnation grossière a été prononcée, exactement au même moment où la possibilité s’accroît que Lula obtienne le Prix Nobel de la Paix. Dans la mémoire du peuple et dans l’histoire, Lula sera toujours plus grand que ses bourreaux. #LulaLivre #LibertéPourLula ».
Traduit par Maud Chirio | Photo: Sergio Lima, AFP