17 novembre 2020
Photo: Agência Pública

Le juge de la Cour fédérale suprême (STF) du Brésil, Ricardo Lewandowski, a autorisé la défense de l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva à accéder à la correspondance échangée entre l’opération Lava Jato et les autorités étrangères, et l’a confirmé aujourd’hui.

Pour les avocats de Lula, de telles informations sont essentielles pour confirmer que le gouvernement fédéral a été averti de la probable coopération illégale entre Lava Jato et le FBI.

Les avocats de la défense dénoncent le fait que l’agence de renseignement américaine a agi, sans respecter les procédures, pour briser le cryptage du système de l’entreprise de construction Odebrecht.

Lewandowski a décidé que le 13e Tribunal Pénal de Curitiba, capitale de l’État de Paraná, devait immédiatement permettre l’accès aux preuves et aux autres données contenues dans le soi-disant accord de clémence d’Odebrecht.

La demande d’informations fait référence à six actions pénales contre le fondateur du Parti des travailleurs (PT) dans le cadre de l’opération judiciaire.

Un tel scandale a éclaté dans le pays après que le site Internet The Intercept Brasil et l’Agence Publique aient révélé, début juillet, que Lava Jato avait signé le pacte de collaboration arbitraire avec le FBI.

Le pacte cachait aux autorités fédérales, y compris au bureau du procureur général, la présence d’agents de police du FBI, avec un accès illicite et sans restriction aux données d’enquête détenues par Lava Jato.

Selon les réquisitoires, l’accès aux enquêtes n’a pas suivi les règles établies dans un accord entre les parties, et les personnes appelées à défendre la loi ont manqué à leur devoir.

L’avocat Eugênio Aragão, du PT, a déclaré à cette occasion qu’ “en partageant en cachette des informations avec des agents américains du FBI, le groupe de travail a violé la souveraineté nationale et utilisé illégalement des données confidentielles d’entreprises brésiliennes”.

Par sa décision, Lewandowski a répondu à la demande de l’équipe juridique de Lula et a décidé qu’il devait avoir un accès complet, entre autres, aux documents et déclarations liés aux systèmes Odebrecht.

Prensa Latina | Traduit par Francis Gast.