8 novembre 2019

Le Comité international de solidarité pour la défense de Lula et la démocratie au Brésil se félicite de la détermination de la Cour suprême fédérale, qui a finalement décidé de se conformer à la Constitution de la République fédérative du Brésil en déclarant l’inconstitutionnalité de la prison avant sa condamnation definitive par l’autorité compétente. Cette décision respecte le principe de présomption d’innocence, une clause rigide de la Constitution de 1988. Ce principe est essentiel pour assurer que le droit démocratique est en vigueur dans le pays.

L‘entendu de la Cour suprême du Brésil est l’une des premières étapes du rétablissement de la justice brésilienne. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour revenir à la normalité démocratique. Après tout, la condamnation et l’emprisonnement de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva ont défini les résultats des élections de 2018, ont permis à un clan, aux tendances fascistes évidentes de prendre le pouvoir et de faire revivre quotidiennement, dans les discours et la pratique, les caractéristiques les plus abjectes de la dictature vecus par le pays de 1964 à 1984. À cela s’ajoute, la promotion d’une politique économique ultralibérale en faveur des riches, qui concentre les revenus, accroît le chômage et la misère.

Garantir le droit de l’ancien président Lula de répondre librement jusqu’à l’épuisement de tous les recours de procédure est un premier pas. La justice ne sera pleinement appliquée que lorsque Luiz Inácio Lula da Silva aura ses jugements annulés et sera reconnu publiquement innocent, y compris par les médias brésiliens.

Victime d’une persécution politique, juridique et médiatique (Lawfare), Luiz Inácio Lula da Silva a été condamné dans deux affaires frauduleuses, entachées d’irrégularités et de mensonges forgés par les procureurs responsables de l’opération “Lava-Jato” en association avec le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Sergio Moro.

Les publications de la série de reportages #VazaJato dénoncent les violations absurdes des règles fondamentales de l’application des lois et ont choqué, dés juin 2019, des juristes, des hommes politiques et des personnalités à travers le monde.

Le Comité international poursuivra la lutte et appellera toutes les organisations nationales et internationales à continuer ensemble jusqu’à ce que justice soit définitivement rendue et que la démocratie au Brésil soit pleinement garantie.

Nous nous battons toujours pour la DÉMOCRATIE et pour l’annulation des accusations portées contre Lula.



Comité de solidarité internationale pour la défense de Lula et la démocratie au Brésil
Sao Paulo, le 8 octobre 2019

Traduit par Silvia Valentim, Comitê Lula Livre Lille. Révision: Elisabeth Schober.