11 juin 2019

Les conversations rendues publiques par le site web « The Intercept » démontrent le comportement contraire à l’éthique et criminel des principaux acteurs de l’opération Lava Jato.

L’ancien juge Sérgio Moro et le Parquet ont établi une entente pour poursuivre et condamner les accusés qui étaient leurs cibles politiques, en particulier l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva.
L’échange de nombreux messages prouve que l’actuel ministre de la Justice était le véritable chef des enquêtes, son tuteur et son maitre, violant les normes de la Constitution et le code de déontologie de la justice.

L’ancien responsable de la 13e Cour pénale fédérale de Curitiba a enfreint les règles de procédure régulière, d’impartialité et d’indépendance du juge.


Moro et les procureurs dirigés par Deltan Dallagnol ont conspiré pour fabriquer des preuves qui contournaient la règle de jugement naturel, la présomption d’innocence et le large droit de défense.

Ils ont agi ouvertement pour influer sur l’issue des élections présidentielles de 2018. Dans un premier temps, pour condamner l’ancien président et le rendre inéligible. Ensuite, pour éviter que sa voix ne soit entendue par les électeurs avant les élections.

Ils ont joué le rôle de responsables électoraux de Jair Bolsonaro, qui a fini par récompenser Sérgio Moro avec son poste actuel de ministre, faisant honte aux Brésiliens qui croient en la démocratie.

Il y a d’innombrables preuves, dans les dialogues publiés, que l’opération Lava Jato et les jugements de Lula constituent la plus grande fraude judiciaire de notre histoire. Démonstration sans équivoque de ce que nous avons dénoncé : le système judiciaire a été manipulé pour servir d’arme aux secteurs les plus conservateurs de notre pays.

Le rétablissement de l’ordre démocratique exige la démission immédiate du ministre de la Justice, une responsabilisation pénale et l’ouverture de procédures administratives à l’encontre de tous ceux qui ont participé au complot sous son commandement, qui doivent également être rapidement démis de leurs fonctions.

Le parlement ne peut pas se taire: toutes les raisons pour ouvrir une commission d’enquête sur les crimes de l’opération Lava Jato sont sur la table.

Nous exigeons des instances supérieures l’annulation des jugements qui ont condamné l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, suivie de sa libération immédiate et la pleine reconnaissance de son innocence.

La lutte contre la corruption, un désir national, ne peut servir de drapeau à l’action illégale, antidémocratique et antipatriotique d’un groupe qui, de cette manière, entend attaquer l’État.

São Paulo, 10 juin 2019
Comité National Lula Livre